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Le temps passionnant

Auteur/autrice : FREDERIC G.

  • Les montres de bijoutier pour lui

    Les montres de bijoutier pour lui

    Horlogerie et bijouterie sont des domaines connexes. Mais cette symbiose n’est pas exclusive aux montres pour femmes. Les modèles iconiques masculins et unisexes proposés ci-dessous vont vous permettre d’explorer un univers horloger dans lequel la forme est parfois, et je dis bien parfois, plus importante que la fonction.

    Les marques bijoutières qui se sont essayées à l’exercice de l’horlogerie ont plus souvent fait carton plein avec leurs designs que grâce à leurs complications. Boucheron, Bvulgari et Chaumet utilisent des mouvements de manufacturiers et assurent les finitions. Alors que Chopard et Cartier ont développé leurs calibres. Les exemples ne s’arrêtent pas là mais nous ne parlerons aujourd’hui que des créations que nous avons portées et éprouvées, comme à notre habitude ( à l’exception des Hermes ).

    Cartier ou l’art du renouveau

    C’est une marque magique qui maîtrise l’exercice le plus difficile : la réinvention des formes. Le rectangle, le tonneau, le carré, le rond, l’ovale et sûrement d’autres que j’omets ont été autant de thèmes déclinés au fil des collections. Presque toutes les tentatives ont été fructueuses, avec un bémol pour la cuvée 2023 de la Tank française qui dans sa version tout acier n’est pas aussi réussie qu’à l’accoutumée. Ce n’est que mon avis mais la Tortue ou la Santos sont magnifiques aussi bien dans leurs versions originales que contemporaines. Je gage qu’elles le seront toujours :

    Tortue des années 70
    source Esquire , Tortue version 2024

    Cartier l’horloger

    Les mouvements Cartier sont propres à la marque et ce depuis le tout début du vingtième siècle. Chaque mouvement est nommé d’après les dates qui jalonnent l’histoire de la marque. 1847, naissance de la maison ou 1904, production de la première montre bracelet. On ne saurait dénigrer la qualité des calibres Cartier car la fiabilité ne prime jamais sur la prouesse, le bon doit s’intégrer au beau. Et l’innovation est parfois la meilleure arme dans ce combat. Le dernier mouvement en date est celui de la bien nommée Calibre. Le 1904 MC de 2010, MC pour Mega Complication. Il a permis de compiler un chronographe et un calendrier perpétuel avec un tourbillon volant.

    En parcourant la liste des complications telles que les gyro tourbillons ( qui porte le nom de double tourbillon mystérieux chez Cartier ) ou en observant le squelettage typique de la Santos éponyme, on pressent que ces exercices horlogers sont avant tout au service d’une esthétique impérieuse. Ce qui n’empêche pas d’admirer le travail accompli, bien au contraire. Oui, l’esthétique prime sur la performance horlogère mais pas à n’importe quel prix. Si on ne trouve pas de mouvement Cartier certifié Cosc, on pâlit devant  » les heures mystérieuses « , véritable figure de style soulignant le caractère immatériel du temps.

    Les heures mystérieuses. Un système de disque transparent ?
    Squelettage d’art

    Au fil des décennies les designs Cartier semblent avoir peu évolué mais à chaque itération les modèles iconiques se fondent dans les modes successives, sans rien perdre de leur identité. La Santos a toujours conservé sa lunette vissée tout comme la Ronde est fidèle depuis sa création à son classicisme atemporel. La maison sait aussi faire montre d’une belle maîtrise artisanale comme avec cette somptueuse Santos squelette :

    Le rôle prépondérant du quartz chez les horlogers bijoutiers

    Du point de vue d’un créateur de bijoux horloger, la facilité d’entretien et d’intégration font loi. Le quartz est par exemple très répandu chez Boucheron, Cartier et Chaumet pour ces deux raisons. Aussi bien chez les messieurs que chez les dames. La qualité du mouvement Quartz et l’innovation technologique ont, de plus, permis d’améliorer largement son autonomie. Une pile peut durer six ans grâce à l’optimisation du rendement énergétique. Mais c’est surtout la finesse et la petitesse des mouvements quartz qui expliquent sa place prépondérante. Chez Boucheron, le quartz est présent dans la plupart des modèles Reflet, excepté pour les modèles hommes taille large qui fonctionnent grâce à un mouvement automatique.

    SANTOS DUMONT Quartz

    Le quartz, si l’on suit les deux préceptes cités plus haut, est donc souvent conjugué au féminin en horlogerie bijouterie. Ces dames apprécient généralement la finesse autant que la facilité d’entretien. Finalement, quoi de plus logique que d’utiliser une pierre naturelle en joaillerie ? Cependant, le quartz ne permet pas tout, notamment à cause de la pile. On ne peut pas modifier sa forme comme on le fait avec un mouvement mécanique manuel, qu’on peut par exemple réduire à sa plus simple expression :

    Mouvement baguette Corum

    Vous trouverez ici la liste des mouvements Cartier, Ca vaut la peine d’y jeter un oeil.

    Chopard, l’art horloger

    On ne peut pas évoquer les bijoutiers horlogers sans parler de la magnifique maison Chopard. On lui doit l’usage original et particulier des diamants de la série Happy Sport, hélas majoritairement féminine. Sur ces modèles les pierres précieuses sont libres. elles bougent au gré de la gravité et des mouvements du porteur. Insérés entre deux verres saphir, quatre diamants glissent élégamment. Une idée simple et audacieuse qui ne choque pas sur un homme dans son format 36 mm :

    Chaumet et son impertinente Dandy

    Qui ne connait pas la Dandy ? Cette création porte d’ailleurs bien son nom. Élégante, avant-gardiste et subtilement impertinente, elle ose casser les codes de la symétrie. Les cadrans de ce modèle iconique sont effectivement traversés par une ligne qui court tout au long de la montre et finit sur le bracelet. L’asymétrie de la Dandy se conjugue donc au delà du boîtier, tant dans ses versions acier que cuir. 36 ou 40 mm, acier ou cuir, déclinée dans de nombreuses formes comme cette somptueuse Arty. Cette Chaumet séduit le monde depuis 2003 et restera dans les annales, j’en suis certain.

    Crédit : Montres de luxe
    Une ligne qui reprend le motif du cadran jusqu’au bracelet

    Boucheron et son Reflet

    Encore une fois, on remarquera que les bijoutiers savent habiller le simple et le rendre élégant. Le plus souvent grâce à un beau travail sur les boîtiers, d’ailleurs souvent rectangulaires. La montre ronde n’est pas toujours la norme, les formes longues évoquent davantage l’élégance, semblent nous dire les créateurs. Une autre caractéristique de cette Reflet : elle se porte sans boucle ardillon.

    La Reflet, or et acier
    Pas de boucle, une très belle idée qui permet de surcroit un changement de bracelet rapide.

    Décidément, le mouvement Art Déco nous aura offert un bon nombre des plus belles créations. La Reflet en est un bel exemple. Simple, racée, ses lignes godronnées sont exquises à mes yeux. Parfaitement unisexe, elle embellira les poignets de tous. Même si son design classique est un peu moins polyvalent que celui des modèles ci dessus.

    Seul le modèle large de la gamme est automatique mais c’est un détail. Quant au bracelet sans boucle, il est résolument moderne.

    Hermes

    En ce qui me concerne, la maison Hermès a créé la plus belle montre squelette. Et elle l’a fait dans un format réduit, ce qui est assez rare pour être signalé. Le verre semi teinté, le travail somptueux du mouvement, les index en italique et le boitier asymétrique sont autant de réussites sur cette superbe pièce. C’est hélas la seule de cet article que nous n’avons jamais portée, ni même vue physiquement.

    Très littérale, cette Heure H se décline en 25 et 34 mm, pour elle et lui. Une belle revisite thématique du boitier Tank et un beau travail sur la calligraphie comme à l’habitude chez Hermès.

    Bucherer et sa masse périphérique

    Une maison récemment rachetée par Rolex qui possède un très beau magasin à Paris. Du bijou aux vitrines horlogères, Bucherer propose de magnifiques créations. Je pense notamment à leur chronographe bi-compax grande date et à ses cadran fumés. Ainsi qu’à leurs modèles dotés d’une masse périphérique.

    Crédit Bucherer
    Crédit Bucherer, masse périphérique

    Bvlgari

    Depuis 1884, cette marque italienne crée des bijoux, des montres et des accessoires, à l’instar de Cartier. Leur expérience dans l’horlogerie est assez conséquente pour que L’Octo ait détenu le record de la montre la plus fine du monde pendant un moment.

    Crédit : Bvlgari
    Crédit : Bvlgari

    En conclusion

    J’aimerais dire que la montre est le bijou de l’homme, avec bien sur la chevalière et la gourmette. Mais bien souvent c’est le seul accessoire masculin. Les bijoutiers l’ont bien compris et si cette liste n’est pas exhaustive c’est parce qu’elle n’est constituée que des modèles que nous avons portés. Si seulement elle était plus longue…

  • Cuervo Y Sobrinos, le Cartier cubain ?

    Cuervo Y Sobrinos, le Cartier cubain ?

    Voici une marque que je connais bien. C’est d’ailleurs grâce au modele Historiador que je suis revenu dans l’univers des montres automatiques après quelques années d’infidélité. Pour la petite histoire, je cherchais une Rado Golden Horse mais en voyant le cadran rouge fumé et les cornes godron de cette cubaine, j’ai craqué. C’était ma première belle montre depuis la Cartier Tank de mes 18 ans, une quartz. C’est peut-être la raison pour laquelle j’associe ces deux marques anciennes et historiques.

    Cuervo est née en 1882, comme une simple bijouterie de La Havane qui a plus tard débuté la vente de montres. Elle fut reprise comme bon nombre de marques horlogères mais par le gouvernement cubain, qui la nationalisa suite à la révolution. Selon les propres dires de la maison, ce fût une période de déclin durant laquelle la production de montres militaires était l’activité principale. De 1965 à 1996 la marque redressa cependant la barre jusqu’à quasiment cesser son activité, hélas.

    2002, la renaissance Suisse

    La seconde naissance de Cuervo vit son héritage cubain placé au centre de sa politique esthétique, malgré une fabrication désormais Suisse. La valse des reprises, recréations, réinterprétations qui fait danser la majorité des marques débuta juste après, avec l’idée de conserver le style insulaire originel. Le mouvement CYS 4008 par exemple est un Landeron 248 restauré qui équipe ce modèle :

    L’histoire du Chrono Landeron CYS ici

    Forte de son expérience de bijoutier autant que de son esprit baroque et tropical, les clins d’œil de la maison Cuervo à l’histoire de l’île sont nombreux. Des cadrans aux couleurs caribéennes et aux noms exotiques évoquant la piraterie jusqu’à la forme godronnée des cornes, tous les modèles racontent l’histoire de Cuba.

    Un boîtier au style prononcé se décline justement sur pratiquement tout le catalogue. L’Historiador, L’Historiador Tradicion et la Flameante le reprennent dans des proportions légèrement différentes.

    Un des rares mouvements manuel de la marque, la Flameante

    Le modèle Flameante mérite qu’on s’y attarde. Tout d’abord c’est à ma connaissance le seul qui se remonte manuellement. C’est surtout celui qui propose le plus beau cadran, à mon goût. Guilloché en spirales complexes, il capte immédiatement l’attention. Le sous-cadran des petites secondes dénué de finitions n’en ressort que plus distinctement.

    La maison propose aussi des boitiers lingot et depuis peu des modèles féminins. Une de leurs dernières créations est fort jolie, il s’agit de La Robusto sans souci . Les Winston Churchill sont très belles également mais assez imposantes ( 43 mm ).

    Le style CYS est très reconnaissable, voici la majorité de leur catalogue en images :

    Les mouvements

    Cuervo travaille avec Sellita. Ce n’est ni assumé, ni dissimulé par la maison. Les dénominations des mouvements ressemblent à des références aux initiales de la marque ( CYS5159 par exemple ). Ce qui correspond à un SW 261. Les finitions sont propriétaires mais j’ignore si elles sont effectuées en interne. J’ignore également le grade utilisé, élaboré ou chrono probablement. Pour rappel, le grade correspond aux performances et au nombre de positions de réglages. En deux mots, à la précision. Nous ferons une revue d’un modèle CYS, probablement de la Flameante.

    Une marque connue et reconnue

    La maison CYS est historique, diffusée dans plusieurs pays et elle propose une très belle gamme ainsi que certains modèles exceptionnels, or et acier. De plus, on trouve des Cuervo vintage facilement. Tous ces critères en font pour moi une marque haut de gamme à part entière. Dommage que les mouvements propriétaires ne soient pas au cœur de leur politique. Mais Cuervo est loin d’être la seule à emboiter des montres. Au moins, cela favorise le rapport qualité prix global. Il n’en reste pas moins que c’est une belle maison avec une histoire riche. Il n’est pas exclu que nous fassions une revue sur la Flameante, une pièce au stylle néo baroque contemporain.

    En conclusion, je dirai que cette maison est trop peu connue par chez nous. La faute à une distribution nationale famélique. Si on se base sur le nombre d’annonces sur Crono24 pour déterminer la popularité d’une marque, Cuervo est très connue. J’en déduis que certains pays sont plus sensibles au design latin que d’autres.

    Cuervo en France

    Un documentaire sur la maison Cuervo
  • La Zénith Respirator, le bijou des sixties

    La Zénith Respirator, le bijou des sixties

    Parmi les plus beaux modèles dans l’univers des montres vintage, la Zénith Respirator est devenue une pièce fort appréciée. Elle mérite sa place au Panthéon des pépites classiques tant grâce à son look qu’à son prix relativement accessible. En version or, plaquée ou acier, la Respirator ne manque pas d’atouts. Tout d’abord, c’est une Zenith. Une maison moins connue du grand public que Rolex mais dont elle choisit le mouvement pour équiper ses premières Daytona automatiques. C’est une marque historique qui s’enorgueillit de proposer un des meilleurs mouvements haute fréquence jamais fabriqués : le El Primero. Ainsi que quelques modèles iconiques comme l’A3817 et la Defy. La Respirator en fait aussi partie. Elle a d’ailleurs été déclinée dans de très nombreuses variantes, des années 60 à sa réédition moderne. Un classique, vous dis-je. Mais pourquoi ?

    La pre-respirator, avant gardiste ?

    Si aujourd’hui ce modèle projette un charme désuet, je me demande si ce n’était pas l’inverse à l’époque. Son look respire les seventies alors qu’il est sorti bien avant Woodstock. Peut-on considérer la Respirator comme une montre en avance sur son temps ? Avec un design moderne pour l’époque ? Cela semble contradictoire aujourd’hui mais c’est totalement possible.

    Quoiqu’il en soit, l’histoire de ce modèle est riche. Elle eut un beau succès d’estime malgré des difficultés de fabrication, ce qui a encouragé la marque à capitaliser sur cette réussite. Au fil du temps, de nombreux cadrans virent le jour et chaque pays eut sa version. Le boîtier a d’ailleurs été repris et décliné par de nombreuses marques, je ne saurais pas vous dire qui le fit en premier mais peu importe. La forme rectangulaire, les cornes sous dimensionnées et la finesse sont probablement les premiers éléments qui expliquent le succès de ce design moderne.

    Typique au plus haut point de la fin des années 60, le boîtier de la Respirator est en quelque sorte une revisite du genre tank. Il s’en éloigne pourtant davantage qu’il s’en approche si on s’en tient à la stricte définition d’une tank : cornes épaisses et larges, format contenu, verre plat.

    En dehors du plexiglas, on ne trouve aucune rondeur sur cette montre. Les angles règnent en maître sur ce rectangle fin et racé dont l’élégance ne dédaigne pas la polyvalence. Ses dimensions n’ont guère évoluées à travers les époques et à l’exception des premières déclinaisons, le plus beau modèle reste pour moi l’original.

    Le calibre originel

    Fabriqués à l’origine par Martel, une des sociétés de la holding Zenith, ce sont les 2542 à 2572 qui sont installés, on les trouve en versions manuelles parmi les tous premieres pre-respirator puis en version auto comme celle que nous testons ici. On peut aussi trouver le classique 810 sur la Respirator.

    Le 2542PC vendu chez Chronoshop

    Le boîtier qui respire

    La caractéristique principale de cette montre et qui explique son nom vient de son fond de boîte « mobile » prévu pour garantir la meilleure étanchéité possible. En se comprimant au gré des variations de pression, vous l’aurez compris. Une idée simple et ingénieuse sur le papier mais nous savons que les changements d’états ou plutôt les variations dues aux différentes températures peuvent être la cause des défauts d’étanchéité ( usure prématurée du joint ). Cette idée de compression / décompression reste cependant valable pour les plongeuses, grâce à des matériaux plus résistants.

    Il faut cependant remettre cette innovation dans le contexte car nous étions au début de l’ère de la montre étanche. Jacques Cousteau était encore jeune !

    Notre version

    Notre Pre-respirator ( la mention n’est effectivement pas indiquée sur le cadran, d’où le préfixe ) est en or plein. Associée à un bracelet alligator burgundy brillant de très belle facture, il aura fallu plusieurs essais pour trouver la meilleure combinaison. Il me semble parfois que l’or du boitier est rose, surtout depuis l’installation de la nouvelle couronne, bien plus jaune si on y regarde bien. Nous avons également installé une boucle ardillon de la bonne époque pour compléter ce modèle acquis au rayon vintage de la boutique Joseph Bonnie :

    Mister President

    Le président Kennedy se vit attribué un modèle et si je ne dis pas de bêtise, sa version était à remontage manuel. Cela a bien sûr grandement contribué à la popularité de la JFK. Mais ce président a porté plusieurs marques dont Cartier, Rolex ,Nastrix, Bulova et Omega, vous trouverez sur ce site plusieurs informations à ce sujet. On est cependant encore loin du succès de la maison Vulcain choisie par non moins de quatre présidents. Une revue de la Cricket est d’ailleurs au programme, ici et bientôt.

    Watchprosite

    Le cadran

    Le cadran fut conjugué à tous les temps. De la version minimaliste, avec ou sans index numérotés, au décor héliocentrique fort réussi d’ailleurs. Mais lle plus commun est celui aux index bâtons fins.

    Le cadran héliocentrique, modèle A7617

    La date à 16h

    L’emplacement de la date est caractéristique de la maison Zenith. Original, élégant, asymétrique, j’adore. On retrouve encore cette signature sur le catalogue actuel.

    Le bracelet NSA

    On peut le trouver aujourd’hui encore, signé ou non. Il habille très bien la Respirator mais comme tous les bracelets acier, il édulcore un peu la forme du boîtier. C’est précisément ce que recherchent les amateurs du genre me direz-vous Et vous aurez raison. En tant que propriétaire de la version or plein testée ici, j’ai voulu tester un authentique NSA mais la classe d’une belle peausserie lui sied mieux à mon goût. À noter que ce bracelet existe en 18 mm également alors que c’est le 20 mm qu’il faut installer sur la Respirator.

    Existe aussi en acier
    Une version sept maillons

    J’ai finalement déniché cette version sur Leboncoin à un tarif raisonnable, en 20 mm ( pièces de bout ). Voici le résultat, follement seventies.

    Le prix de l’époque

    Il est très difficile d’estimer le prix de ce modèle à sa sortie mais j’ai effectué quelques recherches et on peut parier sur l’équivalent d’un millier de nos euros, à l’époque. Je n’en sais pas plus. Voici un indice :

    L’inévitable revival

    La Respirator n’y aura pas échappé, à l’instar de la Defy, de l’A3817 et de bien d’autres, elle s’est vue ressuscitée. Pourvue du calibre Elite, anachronique pour le coup, ce modèle revival baptisé 1965 ( Ref : 65.1965.670/01.C506 ) n’apporte rien d’autre qu’un nouveau mouvement et un fond transparent. Produit en très petite quantité, Zénith aurait pu s’abstenir sur ce coup. Ou proposer une variation plus engagée. Ca reste une montre magnifique qu’on ne se refuserait pas, à dix fois le prix de l’originale cependant. Un détail.

    Au quotidien

    Lisibilité, praticité, personnalisation, je vous le rappelle, sont les trois critères retenus pour nos revues.

    Quelques défauts sont à noter sur ce modèle, rien n’est jamais parfait. Le premier, c’est celui de la lisibilité. Aiguilles fines, d’une couleur proche de celle du cadran, pas de radium ni de super lunilova ( je sais.. mais c’est plus joli que luminova )… Rien donc pour améliorer la lecture nocturne.

    La couronne n’est pas des plus pratique pour le remontage mais quelques tours suffisent pour la lancer, ce qui relativise cet inconvénient. Un système de changement rapide de date est présent, il suffit de reculer jusqu’à 6 heures puis d’avancer jusqu’après 12 heures et la date change immédiatement.

    Enfin, le bracelet NSA possède les défauts de ses qualités : il est sécurisant mais peu pratique à fermer. Et l’alligator que j’ai choisi au terme d’une longue sélection lui va comme un gant.

    Pendant la 1ere année, une de roues s’est cassée mais la réparation fut rapide et couverte par la garantie de Joseph Bonnie. Difficile de reprocher à notre grand mère d’avoir les os fragiles après 60 ans. Aucune de ces imperfections ne gâchera votre plaisir, croyez moi. La Respirator a tellement de caractère qu’il est difficile de s’en lasser. À l’aise en jean et bras de chemise, elle ajoutera pourtant une classe folle à vos plus belles tenues.

    Si vous avez la chance d’en acquérir une, ne négligez pas les versions acier.

    Bonus : J’ai demandé à l IA…

    L’intelligence artificielle est un outil qui me sert a retrouver des modèles de montres que je ne connais pas et c’est assez efficace. Cela m’a poussé à interroger Gemini ( en mode échange oral ) : Peux-tu expliquer le succès de la JFK ? lui demandais-je. Voici la réponse :

    La Zenith Respirator a plusieurs raisons d’être populaire. D’abord, son design unique et un peu rétro plaît beaucoup. Ensuite, elle est associée à une période emblématique, les années 60, ce qui ajoute du charme. Et puis, le fait qu’elle ait été portée par une personnalité aussi connue que le président Kennedy a renforcé son aura de montre mythique.

    Cette réponse bateau est pour le moins exacte et souligne le fait que ce modèle Zénith est assez connu pour que la plus généraliste des IA la connaisse. C’est presque intéressant.

    Galerie

  • Présentation rapide de Twistheure

    Présentation rapide de Twistheure

    Partager sa passion est une démarche sincère et authentique qui a l’avantage de transformer le travail en plaisir et de faciliter les belles rencontres. Chez nous, la passion est à lire et à regarder via nos articles et nos photos. Elles sont autant de fenêtres vers l’univers si riche de l’horlogerie.

    C’est avec un grand plaisir que nous vous accueillons sur notre site dédié aux belles montres d’hier et d’aujourd’hui. Dénicher des pépites d’horlogers créateurs, tester les montres de grandes maisons comme les classiques vintage, c’est notre bonheur.

    C’est pourquoi nous testons uniquement ce que nous portons. Sans bien sûr nous fermer aux news que nous envoient les grandes maisons. Car chaque montre est une expérience et une opportunité de partage avec vous.

    Pourquoi pas vous ?

    Si vous possédez une belle montre dont vous voulez parlez, une rencontre est possible. Si vous avez envie de rédiger un test, pourquoi pas ? Si vous êtes horloger et que vous avez à cœur d’aborder un sujet, contactez nous. Tant que la passion vous motive, vous êtes les bienvenus.

    Astuces pour retomber amoureux de votre montre, tutoriels pour la garder jeune, conseils pour votre premier achat ou simplement découvertes de modèles iconiques pour le plaisir de rêver :

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  • Quelle taille de montre choisir ?

    Quelle taille de montre choisir ?

    Voici un sujet apparemment anodin mais qui interroge beaucoup. Les primo-acquérants de montres par exemple. Mais il fait également couler de l’encre chez les amateurs : petit poignet, petite montre ? Petite montre, montre de femme ? Il est temps de dépoussiérer les présupposés et par là même d’aider les nouveaux qui hésitent devant la variété de tailles des montres.

    L’évolution des goûts

    Au tout début des montres-bracelets ( 1915 environ ), les hommes portaient des tailles très contenues. 32 mm par exemple était quasiment un standard. Au fur et à mesure des années les diamètres ont augmenté jusqu’à 35 mm vers 1950 puis jusqu’à 38 mm avec les modèles jumbo, autour de 1960. Le dernier tiers du siècle a vu apparaître les premières 40 mm. Enfin, vers 2000, 42 mm est devenu la norme, que certaines maisons ont largement dépassée ( 45 mm ).

    Selection Joseph Bonnie

    On peut donc dire que plus les montres sont anciennes, plus elles sont petites. En résumé, les traditionalistes amateurs de vintage ne jurent que par les petites tailles alors que les contemporains apprécient les grands diamètres. Ce qui est grand ou petit s’apprécie selon l’époque, c’est indéniable en matière d’horlogerie. Sauf que les petites tailles reviennent fort.

    Aujourd’hui

    Généralement, on qualifiera de petite une montre dont le diamètre est inférieur à 36 mm. Voire 35. Les grandes tailles de situent, elles, à partir de 39 ou 40 mm. Entre ces deux dimensions, c’est à la discrétion de chacun. 41 mm sera considéré comme grand ou moyen selon les goûts, tout le problème est là. Les 43 mm sont considérées grandes par tout le monde, c’est déjà ça.

    BB 43 mm, Crédit : Tudor

    La taille et le genre

    Nous avons vu plus haut que dans le temps jadis les montres se portaient beaucoup plus petites qu’aujourd’hui. Les hommes possédaient des modèles entre 32 et 36 mm, une taille plébiscitée par ces dames de nos jours et que beaucoup d’hommes se refusent à porter.

    Ça se complique davantage encore car ces dames apprécient parfois de porter des modèles masculins . Ce qui, je dois bien l’avouer, est assez joli :

    Selection de M Tissier ( Rolex 41 mm )

    À notre époque la norme masculine se situe effectivement au dessus des 40 mm et ce dans tous les segments de marché. Quand je parle de norme, je ne fais que constater que la majorité des montres masculines vendues sont autour de 40 mm, bien qu’on remarque une légère tendance au retour des 38, 37 et 36 mm.

    Alors comment choisir ?

    C’est bien simple, il faut vous affranchir des modes, tendances et conseils. Même des miens d’ailleurs. Il n’y a que trois règles à respecter :

    • Pas de montre dont les cornes frôlent la largeur de votre poignet. Non.
    • On essaie avant d’acheter et on se sert d’un miroir. Il faut voir plutôt que se voir.
    • La montre doit vous plaire même si sa taille vous parait inadéquate de prime abord. II faut s’habituer.

    Tout le reste importe peu. La pièce doit vous séduire en premier lieu. D’autant plus que la perception de la taille d’une montre est conditionnée par l’épaisseur de la lunette, la couleur du cadran et la forme du boîtier. Certaines 41 mm peuvent ainsi paraître plus petites que des 39 mm. Les dimensions corne à corne par exemple sont à prendre en considération.

    Personnellement, je trouve que la règle d’or est transgressée ici. D’autres aimeront.

    Exemples

    Voici quatre exemples de montres de tailles différentes dont les lunettes sont d’épaisseurs diverses. Respectivement une Tag Heur 37 mm, une Riviera Baume & Mercier 39 mm et une Tudor 42 mm, suivie d’une Zenith Elite de 40.5 mm. Je vous concède que les photos ne sont pas le meilleur moyen d’illustrer mes propos puisqu’elles sont toutes en gros plan. Vous conviendrez certainement que celle qui paraît la plus grande est la Zenith, alors que ce n’est pas le cas.

    Photo F.Giacomaggi
    Photo F.Giacomaggi
    Photo F.Giacomaggi
    Photo F.Giacomaggi

    Vous constaterez que la Tudor 42 mm ne parait pas beaucoup plus grosse que la Zenith 40.5 mm, pourtant plus compacte. Quant à la Baume & Mercier, elle semble un peu large à peine plus que la Tag Heuer qui est une 37 mm. Tout ceci s’explique, en partie, par l’épaisseur des lunettes de ces modèles. La couleur des cadrans étant un autre facteur de perception, les tons clairs agrandissent alors que les foncés rapetissent.

    La Runabout de Frédérique Constant, 36 ou 42 mm

    Pour conclure notre réflexion, choisissons un modèle unisexe qui se décline en deux tailles. Hélas, nous n’avons pas ce genre de pièce à la rédaction. Cela ne desservira cependant pas notre propos.

    La Runabout est l’exemple parfait, elle illustre le retour aux tailles modestes et sa version 42 mm correspondante plaira tout autant que la 36. On pourrait penser qu’il s’agit de modèles masculins et féminins mais il n’en est rien. Les marques horlogères tendent justement à ne plus distinguer les univers par genre sur cet unique critère. Personnellement, si je choisissais entre ces deux tailles la petite me conviendrait mieux. Il y a deux ans de cela , j’aurais pourtant choisi la 42. Mais j’aurai pris soin dans les deux cas d’essayer avant de trancher. C’est à ce point précis que je désirais aboutir. Les goûts passent avant la taille.

    Une femme et un homme portant une 36 mm :

    Crédit : Frederique Constant
    Crédit : Frederique Constant

    Et la taille du poignet ?

    Vous remarquerez que nous n’avons pas encore évoqué le sujet des mensurations alors que nous parlons de tailles de montres. C’est volontaire. En moyenne, le poignet masculin mesure 15 à 19 cm tandis que l’on compte de 14 à 18cm pour les femmes.

    Si les petits poignets masculins doivent éviter les énormes 47 mm, les plus imposants ne porteront logiquement pas de très petits diamètres, c’est exact. Mais ce qui est valable pour ces messieurs ne l’est pas pour ces dames. C’est bien la preuve que tout est relatif et subjectif. Plus simplement, un petit poignet peut porter grand mais il faut malgré cela tenir compte de sa taille.

    Vous aurez compris que la taille d’une montre dépend des goûts collectifs et personnels. En dehors des écueils mentionnés plus haut ( montre plus grosse que la largeur de votre poignet ou si petite que le message sera troublé ), votre appréciation sera le facteur majeur de votre choix horloger.

    Et l’épaisseur ?

    Les garde-temps les plus fins mesurent autour de 6, voire 7 mm. Tandis que les plus épais peuvent dépasser 15 mm. Généralement la finesse exprime l’élégance, c’est pourquoi les montres habillées sont fines. Les chronographes sont habituellement plus épais mais ils peuvent aussi dégager une classe folle. On vulgarisera cette observation en affirmant que l’épaisseur est liée aux complications même si, comme toujours, il existe des exceptions. Cependant, on choisit rarement une montre en fonction de son épaisseur.

    En résumé

    On voit des femmes avec d’imposantes Submariner au poignet et des hommes avec de magnifiques petites Piaget vintage. Ces dames sont belles et ces messieurs sont élégants. On constate cependant que les femmes se laissent plus facilement convaincre que les messieurs lorsqu’on en vient à la taille ( des boitiers ). Mais en ce qui me concerne, j’imagine bien une Breguet Classic 31 mm comme celle ci à mon poignet :

    Crédit : BOTTAZZI Jean-Marc

    Les très petites et très grandes montres

    Bien sûr, il existe pléthore d’exemples qui infirmeront ou confirmeront mes propos. On trouve des Panerai de 45 mm, parfois plus encore, qui sont magnifiquement portées. Alors que certains petits chronographes vintage dégagent une présence folle.

    Zenith Pilote, Crédit : Lepage

    Conclusion

    Choisissez votre future pièce avec vos yeux et votre cœur, rangez votre pied à coulisse et surtout, comme je le répète souvent, essayez vos montres. Cela peut sembler être un maigre conseil, c’est pourtant le seul à suivre absolument. Quant à ces dames, elles ont le privilège de pouvoir tout porter. De la Rolex Submariner 41 mm à la Panthère Cartier, tout leur va.

  • Un gadget qui sauve : le démagnétiseur

    Un gadget qui sauve : le démagnétiseur

    Votre montre avance soudainement ? Le stress de la panne monte ? Rassurez vous, avant d’emmener votre précieuse chez l’horloger, il reste un point à vérifier. À l’époque des téléphones portables, du wifi et autres enceintes nomades, votre garde temps a peut-être attrapé le rhume de la montre, il a été magnétisé.

    Le vaccin

    Les montres contemporaines sont très souvent protégées contre les champs magnétiques, jusqu’à un certain point en tout cas. Les Omega et plus récemment les Tudor sont certifiées METAS. Elles résistent largement aux agressions magnétiques quotidiennes. D’autres marques utilisent des matériaux non ferreux ( Pequignet par exemple ) ce qui les protège également. Certains modèles vintages sont protégés mais plus dans l’esprit de la cage de Faraday, les matériaux non ferreux étant plus rares à l’époque ( je crois ). Bref, certaines tocantes sont vaccinées.

    Comment savoir si ma montre est malade ?

    La majorité des modèles de montre reste vulnérable aux champs magnétiques. Pour savoir si la vôtre est atteinte du mal en question, rien de plus simple. Une bonne vieille boussole des familles émettra le diagnostic. Passez votre montre devant l’aiguille et observez bien, si cette dernière bouge légèrement à l’approche de votre montre, c’est qu’elle est magnétisée. Quant aux symptômes ce sont toujours les mêmes : la perte de précision. Retard ou avance sont possibles. Cette astuce ne fonctionne pas avec la fausse boussole d’un smartphone, au contraire elle aggravera le mal.

    Pas d’antibiotiques, un démagnétiseur.

    C’est un gadget que l’on peut se procurer facilement, les horlogers en possèdent tous un, j’imagine. Peu onéreux, on le trouve sur Amazon pour quelques dizaines d’euros. Il suffit de le brancher sur le secteur, de poser votre montre dessus quelques secondes et le tour est joué.

    Si la panne persiste après le traitement, il faut vous diriger vers un horloger. Mais si vous refaites le test de la boussole et que l’aiguille reste immobile, tout va mieux. À l’avenir tenez votre montre éloignée de tout objet électronique ou électrique. Là où il y a du courant, il y a potentiellement des champs électromagnétiques.

    Pourquoi les champs magnétiques altèrent-ils le fonctionnement des montres automatiques ?

    Le ressort spiral, petit frère du pendule des horloges, est au cœur de la montre. Tous deux ont la même fonction, ils régulent le mécanisme via leurs oscillations et ramènent le balancier à sa position de départ. Le spiral influe donc littéralement sur la précision. Or, il est très souvent en métal fin et délicat. Cette finesse le rend particulièrement sensible aux changements thermiques et magnétiques. La dilatation/ rétractation provoquée par l’amplitude thermique est néfaste tout comme les champs magnétiques aimantent le spiral et modifient ainsi la fréquence de son oscillation. La précision est altérée dans les deux cas. C’est pourquoi certaines montres modernes utilisent du Nivachron, un matériau moins sensible au magnétisme.

    Le ressort fait tourner la roue
  • La black Bay 54 37 mm, retour royal

    La black Bay 54 37 mm, retour royal

    Lorsqu’on en vient à évoquer les familles royales, le mot révolution est proscrit. C’est pourtant la maison Tudor qui a dérogé la première puisqu’on avait pas vu de 37 mm depuis des lustres. La tendance depuis de longues années est aux grands diamètres tant et si bien que les nouveaux amateurs ont parfois du mal à porter petit.

    Il faut remonter à la série des Prince pour retrouver un diamètre avoisinant les 37 mm. En effet, les Black Bay qui régnaient sans partage à la cour des Tudor oscillaient plutôt entre 39 et 43 mm.

    L’apparition d’une 37 mm apostillée Black Bay fut donc un grand petit choc. Après la Glamour double date 42 mm ou la BB Bronze 39 mm, il n’aura pas fallu longtemps pour que nous soyons séduits par un nouveau boîtier, même réduit de presque 20 %. Pourquoi ? Car le véritable attrait de cette BB54 se trouve ailleurs que dans ses dimensions.

    Avant d’appréhender les détails originaux de ce modèle, écartons d’emblée la fausse idée que l’on se fait des tailles contenues. Non, elles ne sont pas spécifiquement féminines. Nous l’avons suffisamment répété dans nos autres articles. Alors, où est la nouveauté dans le cas présent, si ce n’est ni la taille, ni le public auquel la montre est destinée ?

    Au porté

    Bracelet en caoutchouc et pieces de bout

    Mon humble avis est le suivant, l’atout principal de cette BB54, ce sont les pièces de bout associées au bracelet noir. Ce duo d’accessoires permet de renouveler et de mettre en valeur le boîtier sous de nouveaux atours et surtout dans une « nouvelle » forme. Les Black Bay sont traditionnellement rondes. Mais habillées des pièces de bout fournies avec la version caoutchouc du bracelet, l’impression finale est toute autre. Le boîtier se voit couronné d’un volume supplémentaire qui le modifie littéralement.

    L’espace latéral entre les cornes, habituellement vide, est entièrement comblé par les pièces de bout. La rondeur reste au cœur de la perception visuelle mais elle est enrichie par le surplus de matière. D’un boîtier rond et cornu on passe à un rond en costume, pour poursuivre l’analogique vestimentaire.

    De même, cet espace qui sépare le début du bracelet de la fin du boîtier est, de fait, également obturé. Et ça change vraiment tout.

    La version tout acier, complètement différente ?

    Vous constaterez ci dessous que les mêmes pièces de bout serties sur le bracelet acier donnent une impression bien différente. C’est bien sûr dû à la matière commune aux pièces de bout et au bracelet qui supprime tout contraste entre les deux. Or, le contraste est à la base de la perception des formes. Cette dernière a beau être strictement identique au cahier des charges habituel de la BB54, le bracelet noir rehausse les lignes de l’acier. Les proportions habituelles ne changent pourtant pas :

    Le boîtier est épais de 11.2 mm, l’entrecorne mesure 20 mm. La glace est en saphir, on retrouve la rose Tudor à 12h sur la lunette, tous les codes de la maison sont présents. Tout a pourtant changé.

    Le même modèle version acier
    Voyez comme la forme change d’aspect

    Costume trois pièces

    La piece de bout est à la montre ce que le gilet est au costume. Dispensable mais indispensable, c’est ce que je peux écrire de plus simple et qui pourrait convaincre les marques à utiliser davantage cet accessoire. Et à instiller dans l’esprit des manufacturiers que la montre est un objet qu’on habille avec plus de variété qu’on l’imagine. Je vous renvoie d’ailleurs à notre article sur la personnalisation.

    La grande sœur, la BB41

    Tudor, Serica, Longines sont les trois maisons qui me viennent à l’esprit et qui utilisent ces accessoires. La version 2024 de la BB41 mm offre elle aussi un bracelet T-Fit noir en tout point identique, également orné de pièces de bout dans une dimension plus importante. Dommage d’ailleurs qu’il ne soit pas compatible avec les versions antérieures de ce modèle ( vous ne pourrez l’installer que sur la Ref. M7941A1A0RU-0001 ).

    Image Tudor

    La BB54 au quotidien

    Comme vous le savez peut être déjà, on ne parle que de ce qu’on porte au quotidien sur Twistheure. Cette montre est à mon poignet depuis seulement six mois, c’est bien assez pour déterminer les points essentiels :

    • lisibilité
    • style
    • praticité

    C’est un tiercé gagnant. C’est loin d’être le cas de toutes les montres qui peuvent parfois être magnifiques mais illisibles, comme la Vulcain Cricket que nous testerons bientôt et qui est impraticable la nuit venue. La BB54 ne possède pas ce défaut grâce à ses larges aiguilles et ses index ronds, recouverts de luminova.

    L’invariable style Tudor de plongeuse habillée se retrouve malgré la taille. C’est un peu comme les Porsche 911.. Toujours pareil mais toujours différent. Une version rouge aurait d’ailleurs été appréciée, à l’instar de la 41 mm. Quant à l’aspect pratique, il mérite qu’on s’y attarde :

    On apprécie le T-FIT

    Il permet un réglage fin bien plus facile que le système habituel des pompes. Ici, il suffit de relever la partie dédiée et de la faire glisser jusqu’à la longueur désirée. Puis de replier. Aucun outil n’est nécessaire. En combinant ce système avec l’ajout ou le retrait de maillons, il est impossible de ne pas trouver l’ajustement parfait.

    Au programme, on trouve toujours :

    • l’étanchéité à 200 mètres ce qui est remarquable pour un garde temps de cette dimension.
    • la lunette tournante 120 positions
    • l’excellent MT5400, calibre manufacture d’une précision impressionnante ( moins de 3 secondes par jour sur toutes les Tudor testées dotées de ce mouvement : BB 41 , Glamour Double Date ).
    • la réserve de marche de 70h
    • le remontage par balancier bidirectionnel

    Conclusion

    Tudor a beau être apparentée à Rolex, ces deux maisons sont indépendantes dans leurs approches du design. Et malgré une forte identité et des éléments caractéristiques communs, on ne se passe pas des Black Bay lorsqu’on est collectionneur. Cette 37 mm ne fait pas exception, même si on aurait aimé plus d’itérations. On aurait également adoré la certification Metas puisque la sortie de ce modèle est concomitante avec celle de la nouvelle Black Bay 41 mm 2024, dotée de cette spécificité.

    Il n’en reste pas moins que ce garde temps est un bouffée de fraicheur et probablement une des nouveautés les plus notables depuis longtemps. La preuve en est qu’il y a longtemps eu une liste d’attente ( d’un an en magasin ). Je ne connais pas les délais de livraison sur le site officiel mais j’imagine que c’est aussi le cas. C’est un signe révélateur de succès.

  • Coup d’oeil sur la Serica Parade

    Coup d’oeil sur la Serica Parade

    La nouvelle création de Serica, nous étions prévenus, est d’un tout autre genre que les précédents modèles du catalogue. Un pas a été franchi vers une collection plus polyvalente. Effectivement, les autres références du catalogue comme les 6190, 5303 et 8315 ne sont pas spécifiquement des montres de ville alors que la Parade ( ou 1174 ) affiche clairement sa volonté de plaire et son désir d’élégance, via un véritable parti pris esthétique : sa forme.

    Chanceux que nous sommes, nous avons pu voir les modèles prototypes, proches de la préproduction. Et la première chose remarquable, c’est l’ovalité du boîtier de type baignoire. C’est toujours agréable de quitter les rondeurs qui représentent 90 % de la production de montres. Encore plus lorsque cette forme est une des moins répandues. Ce boîtier est original et détonne joliment dans la production actuelle.

    Le bon rapport

    La lunette de la Parade est assez large et c’est un point important car son épaisseur a un impact direct sur la perception que l’on a des dimensions d’une montre.

    Une lunette franche

    Le nombre 1174 n’a pas été choisi au hasard, il représente un rapport mathématique relatif aux dimensions du boîtier. On imagine aisément les heures de travail pour aboutir à un résultat jugé optimal par l’équipe de création. Faire simple c’est compliqué.

    Les dimensions précises : 35 mm de largeur par 41 mm de longueur et 8.3 mm d’épaisseur. Parfaites pour une montre habillée puisque dans cette gamme on évite généralement les tailles trop imposantes. Élégance rime avec contenance et subtilité.

    La couronne est d’ailleurs assez discrète, enchâssée entre les demi ronds de flan qui cassent subtilement la symétrie générale :

    Le dos, nu mais brossé

    Enfin, on remarque que le bracelet est fixé par des cornes invisibles afin de préserver la pureté de la forme géométrique, j’imagine.

    Toujours le mouvement M100 Soprod

    Ce dernier est certifié Cosc, c’est à dire que sa précision garantie oscille entre – 4 / + 4 sec par jour. On retrouve ce Soprod M100 sur la 5303 par exemple. La finition est la meilleure proposée par le manufacturier, elle répond au doux nom technique de R4 et le réglage est effectué sur 5 positions. Ce que l’on peut proposer de mieux à ma connaissance.

    Photo : Caliber corner

    Ce type de boîtier est le plus souvent doté d’un mouvement mécanique manuel. Ce n’est pas le cas ici et c’est appréciable. La réserve de marche suffît à passer le weekend si besoin. Soprod est une maison qui fournit d’excellents mouvements comme le C125 utilisé chez Chronoswiss, ou le PO24.

    Deux aiguilles galbées

    J’ai toujours eu un amour particulier pour les modelés deux aiguilles, comme vous l’avez peut être lu sur notre article dédié à la magnifique Chopard LUC XPS. Le duo des minutes et des heures dégage à mes yeux une pureté que ne possèdent pas les trois aiguilles. C’est une belle et bonne Idée pour un beau résultat car j’imagine qu’une trotteuse sur une montre ovale peut poser quelques problèmes de longueur.

    La forme des aiguilles évoque elle aussi la rondeur. Si cette montre était une peinture, elle serait une Rubens.

    Deux variations de cadran

    Noir satin et laiton, ce sont les deux coloris proposés et ils sont radicalement différents. Si l’on omet la discrétion commune des index, malgré tout bien lisibles, on apprécie dans les deux cas le soleillage très original du cadran. Je ne me rappelle pas en avoir vu de semblable.

    Les rayons excentriques légèrement sinusoïdaux s’échappent joliment vers les bords du cadran. Leur fuite se termine juste avant les index laissant un espace qui induit naturellement l’idée d’un chemin de fer. C’est très subtil, très réussi.

    Je n’ai pas eu l’occasion d’observer la version noire de près mais l’effet est certainement identique, quoique logiquement plus discret. L’environnement lumineux doit probablement influer de belle façon et éclaircir le cadran foncé, mettant encore en valeur le travail sur ce dernier.

    Avis subjectif

    Les points forts de la Parade sont bien sûr sa forme, son guillochage original et hypnotique ainsi que sa lunette dont l’épaisseur vient contraster avec toutes ces subtilités esthétiques. Le tout est harmonieux, élégant mais polyvalent. Je serais curieux de voir cette montre sur un beau bracelet milanais, je pense que cela lui irait bien.

    Quant au rapport qualité-prix de cette 1174 il est tout aussi bon que celui des autres modèles du catalogue. Un bon calibre, une belle montre française pour un prix qui situe ce modèle dans la gamme des montres de luxe.

    En complément de cette mini revue, vous trouverez ici le test de la 5303 que nous avons portée un an.

    Galerie

  • Une Breitling populaire

    Une Breitling populaire

    68 ans, c’est le bel âge. Et 1957, c’est 35 ans après le premier chronographe manuel sur montre-bracelet. Cette 1191 de 36 mm a donc été fabriquée alors que Breitling maîtrisait parfaitement son sujet, à l’époque où le chronographe était très en vogue et représentait l’esprit d’aventure. Cette version en acier est devenue relativement rare aujourd’hui. De nos jours, c’est le plaqué or qui est le plus courant parmi les chronographes vintage. Elle possède une autre caractéristique peu commune puisqu’elle porte la mention  » Ébauche suisse », dont vous allez découvrir la signification. Notez aussi que la marque Type propose un modèle très similaire qui porte cette même mention. Et ces deux informations ne sont pas sans rapport.

    La 1191 en détails

    Les proportions de ce chronographe sont classiques. Le boitier mesure 36 mm, hors couronne. L’épaisseur est de 13 mm et le plexiglass est d’origine. Les poussoirs champignons sont efficaces et complètent bien l’esprit chronographe. La couronne paraît légèrement surdimensionnée si on a l’habitude des montres de plus grands diamètres mais elle est très facile à manipuler. L’état général est très bon, j’ignore cependant si le cadran a été restauré. Si oui, ce fut bien réalisé, une très légère patine colore toujours le blanc. Les index sont intacts, le chemin de fer également. Seuls deux chiffres sont apposés, le 12 et le 6, dans une typographie délicate plutôt moderne si on considère l’époque. Pas de date au programme, ce qui n’est pas pour nous déplaire. Les sous-cadrans sont composés de cercles concentriques qui accentuent la visibilité, ils apportent une touche de modernité à cette pièce fidèle aux codes des années 50. Enfin, le cadran est très subtilement soleillé.

    Esthétiquement, la 1191 est très jolie. Charmante même. Elle flatte l’œil grâce à sa simplicité et aux fines couleurs bleues du chemin de fer, que le doré des index fait ressortir. Ses proportions sont plaisantes et la lisibilité diurne est efficace. En soirée, c’est plus délicat car les aiguilles ne sont pas recouvertes de Radium. Ce dernier était pourtant encore utilisé à l’époque, ce n’est qu’en 1963 qu’il fut interdit pour avoir fait plusieurs victimes parmi les manutentionnaires.

    Un bracelet type vintage

    Bien que ce bracelet milanais vienne d’une boutique spécialisée dans les accessoires vintage, je ne suis pas certain qu’il soit ancien. Mais il lui va très bien, c’est l’essentiel. Tout comme le cuir d’ailleurs, notamment le style gentleman driver. Nous avons modifié nous même le bracelet en cuir que vous voyez plus bas. Ce ne fut pas une mince affaire sans l’aide d’un gabarit et d’une presse.

    Reste à peindre les bords du perçage, à l’acrylique

    Du Venus 188 au Valjoux 7730

    C’est le mouvement 188 de la manufacture Venus qui anime cette pépite vintage. À remontage manuel, il permet de tenir une quarantaine d’heures, un peu moins peut-être, je n’ai jamais vraiment vérifié. Mais quelques tours de couronne tous les jours suffisent à maintenir l’isochronie autour de 7 secondes par jour ( mesure effectuée sur un véritable isochronometre ). C’est un beau résultat. Les mouvements manuels sont d’ailleurs tellement plus sexy, ils entretiennent un rapport entre le propriétaire et sa montre bien plus étroit qu’avec une automatique.

    Le Venus 188 en transparence

    Membre du groupe Ebauche SA depuis 1928, la manufacture Venus a produit le mouvement 188 entre 1948 et 1966, via la société Berret & Schmitz. Des difficultés financières ont permis à Valjoux de racheter les installations et d’utiliser plus tard le 188 comme base au 7730. D’autres modèles du catalogue comme le 175 ont été copiés par les russes ou ont légitimement été emboités sous la marque Seagull.

    Ébauche Suisse

    Cette mention atteste que la montre a été partiellement fabriquée hors de Suisse. Dans ce cas, c’est peut-être le boîtier qui fut produit en France alors que le mouvement Venus était soit fabriqué en Suisse, soit fourni démonté à l’emboiteur. Il est intéressant de constater que la marque Type a commercialisé un modèle quasi identique à la 1191. Peut-on en déduire que c’est cette maison qui a assemblé la 1191 ? Aucune idée, mais la théorie est viable.

    Une Type, très similaire à la 1191

    Le prix de la popularité

    Lorsque je le peux, j’essaie de trouver le prix auquel était vendues les pièces que vous découvrez sur notre site. Le prix original de cette montre était inférieur en son temps à celui auquel on peut l’acquérir actuellement. Sa valeur actuelle est de 2500 euros chez les vendeurs pros. Bien que je ne puisse le garantir et selon les recherches que j’ai effectuées, je pense qu’elle coûtait l’équivalent de 1000 de nos euros en 1957. Dénuée de toute complication, la 1191 était probablement un modèle de « moyenne gamme » au catalogue d’une marque déjà prestigieuse, couronnée de nombreux records et succès chronométriques. Aujourd’hui, les moins onéreuses des Breitling dépassent les 5000 Euros.

    Dans les années 50/60 les modèles en or, particulièrement les quantièmes perpétuels, constituaient le haut de gamme des chronographes. C’est peut-être pourquoi on qualifie parfois la 1191 de « populaire ».

    Au quotidien, la 1191 s’accommode à toutes les situations. Costume, T Shirt, pull…elle se porte avec tout. Ses tons acier permettent de l’associer avec n’importe quelle couleur. Au bureau, en soirée ou même dans les transports, cette montre n’est pas ostentatoire, elle se fera remarquée à bon escient. Sa cousine Type est également très belle dans sa livrée plaqué or. Elle est bien moins chère, je l’ai vue autour de 1000 Euros. Ce prix élevé s’explique probablement par sa parenté avec Breitling. Mais dans tous les cas, je n’ai vu aucun autre modèle de 1191 sur le net. J’ignore si cela la rend rare mais pour nous, elle n’en est que plus précieuse.

    Remerciements

    Je tiens à remercier Nicolas du site Les Rhabilleurs qui m’a apporté son aide sur un point particulier. Ainsi que Nicolas M du groupe La montre vintage pour le partage de connaissances. Car il il faut bien l’avouer, j’ai eu bien du mal à trouver des informations sur cette pépite argentée.

  • L’Omega De Ville tonneau des années 2000.

    L’Omega De Ville tonneau des années 2000.

    Les montres de formes sont parmi mes préférées. Élégantes et racées, elles sont la quintessence de la montre de ville. Et cette Omega tonneau ne déroge pas à la règle. Bien qu’elle vienne flirter avec les limites du vintage, elle dégage un charme désuet et moderne à la fois. Produite à la toute fin du 20e siècle, entre 1997 et 2000, son design évoque encore un peu les montres bracelet des années 30. Il suffirait d’affiner cette De Ville tonneau pour retrouver la forme originelle des premières Omega rectangulaires.

    Ce modèle plein or est originaire de Bulgarie. On peut le qualifier de rare, bien que quelques variantes soient sorties. Il reste cependant assez connu des collectionneurs. Son premier propriétaire l’a très peu porté, la protection en plastique était encore en place à la réception. On peut donc parler d’état NOS sans craindre d’exagérer.

    Elle a bien sûr souffert de ne pas avoir été remontée régulièrement, pendant presque 25 ans. La dérive est importante ( 25 secondes par jour ) et la date passe à 5 heures au lieu de minuit. Rien cependant qui nous ait empêché de la porter souvent.

    Le premier rôle

    Le boîtier mesure 31,20 x 35,60 x 8 mm d’épaisseur. Ce qui est plutôt fin pour une automatique. Le fond est plat mais Omega a pris soin de le brosser verticalement, ce qui souligne leur volonté de soigner les finitions. La couronne est signée bien sûr, elle est de taille modeste mais bien présente. Les cornes sont volontairement discrètes, assez basses, elles offrent le premier rôle au boîtier. Sa forme en tonneau est particulièrement bien proportionnée. Assez imposante pour couvrir les deux tiers d’un poignet de taille  » standard « , elle dégage une présence franche sans être ostentatoire.

    L’atout majeur de cette De Ville, à mon sens, c’est sa monochromie. Tout est doré, partout. Même les index.

    Le guillochage ressort très bien malgré la couleur unique. Les micro contrastes donnent l’impression que certains éléments sont foncés, grâce aux reflets de la lumière. Le cadran est partiellement soleillé autour du centre puis il est interrompu par un espace vide de la hauteur des chiffres.

    Ces derniers sont apposés dans une jolie calligraphie, légèrement surdimensionnée. Le chemin de fer semble reprendre les rayons excentriques pour former le minutage. Les aiguilles sabre s’accordent bien avec le design général. La trotteuse, en forme de flèche, me perturbe un peu. Disons qu’elle n’apporte rien de plus. Enfin, on constate que chaque élément du cadran est placé dans l’alignement du soleillage :

    La date est à 15h, dévoilée par une forme évasée vers l’extérieur. Les nombres suivent l’angle ainsi formé, les chiffres de droite sont donc légèrement plus gros. L’ensemble est très réussi et mêle des codes classiques à des touches modernes typiques des années 90. C’est en tout cas ainsi que je comprends cette pièce.

    Enfin, la glace saphir plate permet d’observer le cadran sans perdre aucun détail, sans reflets polluants. Ca n’a l’air de rien mais cette caractéristique joue beaucoup. De plus, le verre est placé haut, ce qui donne une impression de profondeur et de volume.

    Le calibre 1120

    Certifié chronomètre, ce mouvement automatique est basé sur l’Eta 2892 A2. À remontage bidirectionnel, sa réserve de marche dépasse les 40 heures. La dérive est garantie entre plus et moins 5 secondes par jour. La montre est protégée par le système habituel incabloc. Quant à l’étanchéité, elle est annoncée à 3 bars. Mais les gens sérieux ne mouillent pas leur précieuse.

    Ce calibre a beaucoup été utilisé dans les années 90, notamment dans la Seamaster 300 pro.

    La forme tonneau à travers les années.

    Des années 30 et 40 aux années 70, le rectangle a évolué, entre autres, vers le tonnneau. Les dimensions ont augmenté, les flancs se sont arrondis. L’élégance est cependant resté le maître mot. Les deux modèles ci dessous sont magnifiques. Le second est entièrement brossé verticalement.

    Aujourd’hui, le tonneau est relativement rare. Le plus connu étant celui de la Cartier tortue. Chopard s’y ait essayé également. Et bien sûr Franck Muller et Richard Mille plébiscitent cette forme eux aussi. Mais Omega est peut-être la maison qui le plus travaillé le tonneau.

    Quelques Variations

    Au quotidien

    Cette montre se porte facilement. Bien sûr, la chemise lui va mieux que la veste en jean. Pourtant je reste persuadé que la plus élégante des pièces horlogères se suffit à elle même. Et peut donc se porter en T-shirt. Moins avec un sweat Mickey cependant.

    C’est avec une veste en daim, un pardessus ou une belle chemise qu’elle exprimera toute sa distinction.

    Parmi les variations existantes, ma préférence va au modèle plein acier, aux index dorés et sur bracelet cuir. Puis vers celle que vous avez découvert aujourd’hui. Les versions noires sont moins intéressantes à mon goût. Quant à la version heures sautantes, il faut apprécier les mono aiguilles pour la porter.

    Quel bracelet ?

    Nous n’avons pas soumis cette De Ville à l’exercice habituel qui consiste à essayer plusieurs bracelets pour sélectionner celui qui lui correspond le mieux. Pour la simple raison que l’entrecorne est de 19 mm, ce qui limite les possibilités. Un des rares bracelets qui va bien à cette Oméga est celui ci, un Joseph Bonnie suédé. Pour le moment le bracelet d’origine est très bien. Ce qui n’est pas toujours le cas, la preuve ici .

    Cette montre se trouve assez facilement sur le marché. Les prix varient du simple au double selon la version. Dans tous les cas, c’est une pièce à connaître.

    Galerie

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