L’Omega De Ville tonneau des années 2000.

Les montres de formes sont parmi mes préférées. Élégantes et racées, elles sont la quintessence de la montre de ville. Et cette Omega tonneau ne déroge pas à la règle. Bien qu’elle vienne flirter avec les limites du vintage, elle dégage un charme désuet et moderne à la fois. Produite à la toute fin du 20e siècle, entre 1997 et 2000, son design évoque encore un peu les montres bracelet des années 30. Il suffirait d’affiner cette De Ville tonneau pour retrouver la forme originelle des premières Omega rectangulaires.

Ce modèle plein or est originaire de Bulgarie. On peut le qualifier de rare, bien que quelques variantes soient sorties. Il reste cependant assez connu des collectionneurs. Son premier propriétaire l’a très peu porté, la protection en plastique était encore en place à la réception. On peut donc parler d’état NOS sans craindre d’exagérer.

Elle a bien sûr souffert de ne pas avoir été remontée régulièrement, pendant presque 25 ans. La dérive est importante ( 25 secondes par jour ) et la date passe à 5 heures au lieu de minuit. Rien cependant qui nous ait empêché de la porter souvent.

Le premier rôle

Le boîtier mesure 31,20 x 35,60 x 8 mm d’épaisseur. Ce qui est plutôt fin pour une automatique. Le fond est plat mais Omega a pris soin de le brosser verticalement, ce qui souligne leur volonté de soigner les finitions. La couronne est signée bien sûr, elle est de taille modeste mais bien présente. Les cornes sont volontairement discrètes, assez basses, elles offrent le premier rôle au boîtier. Sa forme en tonneau est particulièrement bien proportionnée. Assez imposante pour couvrir les deux tiers d’un poignet de taille  » standard « , elle dégage une présence franche sans être ostentatoire.

L’atout majeur de cette De Ville, à mon sens, c’est sa monochromie. Tout est doré, partout. Même les index.

Le guillochage ressort très bien malgré la couleur unique. Les micro contrastes donnent l’impression que certains éléments sont foncés, grâce aux reflets de la lumière. Le cadran est partiellement soleillé autour du centre puis il est interrompu par un espace vide de la hauteur des chiffres.

Ces derniers sont apposés dans une jolie calligraphie, légèrement surdimensionnée. Le chemin de fer semble reprendre les rayons excentriques pour former le minutage. Les aiguilles sabre s’accordent bien avec le design général. La trotteuse, en forme de flèche, me perturbe un peu. Disons qu’elle n’apporte rien de plus. Enfin, on constate que chaque élément du cadran est placé dans l’alignement du soleillage :

La date est à 15h, dévoilée par une forme évasée vers l’extérieur. Les nombres suivent l’angle ainsi formé, les chiffres de droite sont donc légèrement plus gros. L’ensemble est très réussi et mêle des codes classiques à des touches modernes typiques des années 90. C’est en tout cas ainsi que je comprends cette pièce.

Enfin, la glace saphir plate permet d’observer le cadran sans perdre aucun détail, sans reflets polluants. Ca n’a l’air de rien mais cette caractéristique joue beaucoup. De plus, le verre est placé haut, ce qui donne une impression de profondeur et de volume.

Le calibre 1120

Certifié chronomètre, ce mouvement automatique est basé sur l’Eta 2892 A2. À remontage bidirectionnel, sa réserve de marche dépasse les 40 heures. La dérive est garantie entre plus et moins 5 secondes par jour. La montre est protégée par le système habituel incabloc. Quant à l’étanchéité, elle est annoncée à 3 bars. Mais les gens sérieux ne mouillent pas leur précieuse.

Ce calibre a beaucoup été utilisé dans les années 90, notamment dans la Seamaster 300 pro.

La forme tonneau à travers les années.

Des années 30 et 40 aux années 70, le rectangle a évolué, entre autres, vers le tonnneau. Les dimensions ont augmenté, les flancs se sont arrondis. L’élégance est cependant resté le maître mot. Les deux modèles ci dessous sont magnifiques. Le second est entièrement brossé verticalement.

Aujourd’hui, le tonneau est relativement rare. Le plus connu étant celui de la Cartier tortue. Chopard s’y ait essayé également. Et bien sûr Franck Muller et Richard Mille plébiscitent cette forme eux aussi. Mais Omega est peut-être la maison qui le plus travaillé le tonneau.

Quelques Variations

Au quotidien

Cette montre se porte facilement. Bien sûr, la chemise lui va mieux que la veste en jean. Pourtant je reste persuadé que la plus élégante des pièces horlogères se suffit à elle même. Et peut donc se porter en T-shirt. Moins avec un sweat Mickey cependant.

C’est avec une veste en daim, un pardessus ou une belle chemise qu’elle exprimera toute sa distinction.

Parmi les variations existantes, ma préférence va au modèle plein acier, aux index dorés et sur bracelet cuir. Puis vers celle que vous avez découvert aujourd’hui. Les versions noires sont moins intéressantes à mon goût. Quant à la version heures sautantes, il faut apprécier les mono aiguilles pour la porter.

Quel bracelet ?

Nous n’avons pas soumis cette De Ville à l’exercice habituel qui consiste à essayer plusieurs bracelets pour sélectionner celui qui lui correspond le mieux. Pour la simple raison que l’entrecorne est de 19 mm, ce qui limite les possibilités. Un des rares bracelets qui va bien à cette Oméga est celui ci, un Joseph Bonnie suédé. Pour le moment le bracelet d’origine est très bien. Ce qui n’est pas toujours le cas, la preuve ici .

Cette montre se trouve assez facilement sur le marché. Les prix varient du simple au double selon la version. Dans tous les cas, c’est une pièce à connaître.

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